Nom de l’auteur/autrice :Sebastien-brumeau

Non classé

Masculinité aujourd’hui

(NOTE : ce texte est le script de l’audio que vous pouvez écoutez en entier et gratuitement en téléchargeant l’application insightTimer. Extrait disponible ci-dessous.)     La masculinité est en crise. De nos jours, l’homme ne sait plus trop comment il doit être au monde. Perdu entre injonctions, désirs et pression sociétale, le modèle masculin vacille, se cherche, tente, puis se ravise. Parfois cliché, parfois effacé, ce qui fait un homme n’est plus très clair. Une bonne partie des hommes se sentent bousculés dans leurs certitudes par, entre autres, les bouleversements qu’a connu notre société ces dernières décennies, l’ascension des femmes, les mouvements féministes ou la procréation médicalement assistée. Et même si globalement ces changements sont les bienvenus, leur soudaineté à mis en travail et souvent en souffrance toute une partie de la société. Nos hommes. Quelle place pour le masculin ? Que faire de toute cette testostérone ? Quelles voies d’améliorations et surtout …. Que pourrait apporter au monde un homme parfaitement aligné, assertif et lumineux ? La crise de la masculinité est comme toute crise un épisode, une étape. Mais pouvons-nous influer sur la direction de cette étape ? Voici quelques éléments de réponse. L’adage dit, “on ne naît pas Homme, on le devient”. Erasme fait partie de ceux qui l’ont cité, tout comme Simone de Beauvoir qui l’a féminisé, mais apparemment, il remonte à plus longtemps encore. Par «  Homme  », il entend l’Homme au sens générique, avec une majuscule. Et pour le devenir, il faut selon lui «  faire ses humanités  », ce qui signifie, lire, étudier, en somme,  cultiver son esprit. Dans certaines cultures c’est le rite de passage qui marque l’entrée dans le monde des hommes adultes. Dans nos cultures occidentales, cette pratique est bien moins ritualisée voire même pas du tout, mais on pourrait citer le permis de conduire, le baccalauréat, le mariage, la parentalité entre autres. Ils portent en eux un peu de cette signification ancienne. Bref, devenir un homme, aujourd’hui, ça se fait un peu tout seul. Les pères ont été pendant longtemps des pères absents, et les fils du présent sont en manque de reconnaissance paternelle et de structure rassurante. Et comme le dit Guy Corneau dans son ouvrage “père manquant, fils manqué” : pour un homme, avoir un père absent c’est manquer d’une colonne vertébrale qui nous soutient de l’intérieur.  Notre sexe ne suffit pas à bâtir notre personnalité de genre. Nous commençons à la fabriquer dans la petite enfance quand nous remarquons qu’il y a des différences entre les filles et les garçons et que nous sommes soit l’un soit l’autre. Notre développement psychosexuel débute. L’œdipe avec lui. Ensuite, vient la puberté. Nous allons commencer à former des groupes, à forger des amitiés avec des semblables du même genre, observer l’autre sexe, ses différences, engrammer en nous les codes, les injonctions voire même les diktats que semble nous imposer notre genre.  Nous nous comportons de manière exagérée en présence de l’autre sexe, en surjouant les clichés du nôtre, en imitant nos parents, nos amis, nos grands frères et sœurs, les personnages de nos livres ou séries préférés, en somme, en nous conformant aux codes de la société dans laquelle nous évoluons. C’est à ce moment que le garçon, éduqué par des parents disons classiques, régulièrement entouré d’autres garçons que ce soit dans sa vie familiale ou sociale et suivant sa tendance naturelle, va, plus ou moins, développer sa virilité.  Cette qualité qui définit un homme en bon état de fonctionnement et qui lui confère les qualificatifs suivantes : actif, énergique, courageux. Bon, on est sur une définition plutôt simpliste hein. Il y a bien entendu pléthore de qualités qu’un homme peut avoir et, que cela nous plaise ou non, de défauts.  Notre société occidentale ne favorise pas le développement émotionnel des humains qui en font partie. Elle fait en sorte que nous soyons productifs, pas libres ni alignés émotionnellement. Du coup, nous arrivons à maturité avec un terrain émotionnel chargé, voire ravagé.  Et les complexes se transmettent de génération en génération, de pères en fils. Le silence des générations précédentes est une malédiction pour les suivantes. Si personne ne se décide à faire le travail, à déblayer toutes les méconnaissances et traumatismes que ces silences ont engrammé, les choses ne sont pas prêtes de changer.  Il fût un temps, le pourvoyeur de ressources était l’homme, ce qui lui conférait un pouvoir immense de décision au sein de son foyer, et le rendait indispensable et irremplaçable. Aujourd’hui le chômage explose, les femmes travaillent et s’émancipent, et sont donc libres de vivre seules, ce qui renvoie l’homme à la question de son utilité propre. “Je ne peux porter la vie, je ne suis plus le seul à ramener des sous, on me dit que le masculin est toxique, ma force physique n’est plus utile que lorsqu’il faut ouvrir un pot de cornichons,  mais du coup, je sers à quoi, quelle est ma plus-value dans la société ?” . Cette question d’utilité est centrale, être utile est un besoin fondamental aussi bien pour les hommes que pour les femmes. La crise du Covid a vu nos gouvernements décider unilatéralement de ceux qui étaient essentiels, et de ceux qui ne l’étaient pas. Au-delà des considérations médicales, scientifiques justifiées ou non, voilà encore un événement qui a créé énormément de traumatismes sur une société déjà très fragilisée par endroit. Un grand penseur du monde arabe, Ibn Khaldoun est à l’origine d’une citation que l’on a pas mal lu ces derniers temps : Les hommes forts créent les périodes de paix. Les périodes de paix créent les hommes faibles. Les hommes faibles créent des temps difficiles. Robert Bly, un célèbre poète américain qui s’inspire pas mal des travaux de Jung en la matière, évoque dans son livre “L’homme sauvage et l’enfant” l’observation que les jeunes hommes privés de père, accaparés par le travail ou morts à la guerre, vont se suridentifier à la mère, créant toute une génération d’homme « doux ». Il dit :

Billets d'humeur

Le coaching, c’est très jus de raisin !

Le développement personnel aujourd’hui, « c’est très jus de raisin ! » Ceux qui ne jurent que par lui me donnent l’impression d’être constamment en cure. En cure de culpabilité sans doute. La culpabilité de ne pas prendre soin d’eux, de ne pas en faire assez, de ne pas respecter autant qu’ils le voudraient les centaines d’injonctions qu’ils lisent sur tous les sites ou pages Facebook de développement personnel ! J’aimerais rassurer tous ces gens et leur dire que ce n’est pas entièrement de leur faute, qu’on leur ment et qu’ils tournent en rond. D’autres, dont certains font des vidéos assassines, dénoncent les charlatans et autres menteurs qui font du développement personnel un business. Y-a-t-il un juste milieu dans tout ça ? Le développement personnel c’est quoi ? Du tac au tac je vous répondrais que c’est remplacer de mauvaises habitudes par de bonnes habitudes. Ou plutôt , remplacer des habitudes nocives par des habitudes saines pour soi-même. Parce que tout est relatif et surtout subjectif. C’est une question de point de vue, quoi. Si je devais donner mon opinion du développement personnel je dirais qu’il est une impasse si on en fait son chemin de vie. Se développer personnellement, augmenter ses compétences cognitives, sociales ou physiques ce n’est que nourrir son ego au fond. Une façon de se donner bonne conscience aussi. Je suis complètement allergique à la plupart des vidéos de coachs « jus de raisin ! » sur internet, à l’exception de quelques très rares qui se reconnaîtront car ils savent être une inspiration pour moi. Ils brassent du vent, vendent du « rien » et le savent. Ceux qui y croient sont selon moi encore plus dangereux. Oui, ils sont beaux leurs costumes ou leur survêt plein de sueur à la sortie de la salle. Oui, ils disent des choses sympas et motivantes en utilisant des mots anglais. Oui ils ont fait des formations hors de prix et ont un tampon de telle ou telle école. Oui, ils ont l’air heureux, eux. Oui, ils n’ont pas complètement tort, parfois. Mais ! La vérité est que vous ne pourrez JAMAIS trouver réellement la sérénité que vous recherchez sans envoyer tout ça balader et commencer à entrer en contact POUR DE VRAI avec vous-même. Point. Les outils du développement personnel sont des pansements très agréables et efficaces qui vous aident à mettre en place des routines saines. Mais il faut aller creuser plus loin si vous ne voulez pas que ces routines perdent progressivement leurs saveurs et que la rechute devienne votre deuxième spécialité. Arrêtez de culpabiliser ! Si vous êtes souvent malheureux, ce n’est pas parce que vous n’avez pas appliqué les conseils de Coach Machin à la lettre ou que vous n’avez pas assez bu de jus de raisin ! C’est que vous avez besoin de vous rencontrer, d’aller voir en vous ce qui est en chantier, blessé ou noué. Ça, il n’y a qu’avec un professionnel sérieux de la psychothérapie que l’on peut le faire. Je suis intraitable là-dessus. Et non, aller voir un psy ne fait pas de vous un fou, ou un malade, il faut arrêter avec ça aussi ! J’adore mon métier et je définis mon coaching comme « analytique » , c’est à dire que je ne crois pas dans le dogme qui me limite à la position basse systématique, à la distance et à la neutralité totale. J’ajoute à ma démarche un côté spirituel. Pas celui de la religion, mais celui de l’humain, avec un corps et un esprit. Je ne souhaite pas pour mes clients qu’ils deviennent uniquement plus rentables ou plus efficaces, je leur souhaite avant tout de devenir plus humains et plus épanouis. Je ne soigne pas mes clients, je n’en ai ni la prétention ni les compétences. Je lève une partie du voile, j’initie une prise de conscience du monde intérieur et des implications du passé. Je fais des associations, propose des pistes de réflexion. J’ai longtemps moi-même été en analyse et le suis toujours ( c’est un minimum pour un coach selon moi !) dans le cadre de ma supervision professionnelle. Si mes clients décident après nos rencontres de voir un psy pour aller creuser un peu plus et commencer un véritable développement personnel, j’en suis fier. Pour finir, une vidéo d’une vingtaine de secondes. Une pub des années 80 qui réunit à elle seule des clichés sur le coaching et une idée du monde dans lequel je ne veux pas vivre. C’est cadeau.

Non classé

Aller mal, ça prend du temps !

Il y a quelques fois des évidences qui méritent d’être rappelées. J’ai entendu beaucoup de personnes me dire que changer prend du temps, que cela demande des efforts, de la constance et qu’avec les vies que nous avons aujourd’hui il est difficile de s’investir dans une démarche dont le bénéfice ne saurait être immédiat. En effet, il faut réfléchir, se concentrer sur ses problèmes, ses blocages, remplacer des habitudes subies par des habitudes choisies etc… Comme pour tout, nous voudrions que cela soit le plus rapide possible. Donc nous sommes conscients qu’aller mieux, cela prend du temps, que cela demande des efforts, et donc que c’est plus compliqué que ce qu’on le voudrait. Bon… Ce que l’on oublie, c’est qu’ aller mal, perdre confiance en soi, saboter progressivement son estime de soi, saboter ses projets, ses relations, son couple, sa vie, sa bonne humeur et bien cela demande aussi du temps, et cela demande des efforts. (Et vous n’imaginez pas le nombre de personnes qui passent un temps fou dans leurs journées à se saboter, à se dénigrer, se mettre en retrait, se mentir… Peut-être même moi parfois !) Alors ce sont sûrement des efforts inconscients, mais cela demande de l’énergie et en consomme sur le long terme. Par exemple, quand on passe son temps à mentir, on le passe aussi à consommer de l’énergie pour se souvenir à qui on a menti, ce que l’on a dit, surveiller ses propres paroles, se souvenir des événements et des circonstances du mensonge au risque de se voir percé à jour. Le mensonge est un gouffre énergétique ! Donc cela prend aussi du temps de se faire du mal, de se saboter. Mais cela nous n’en avons pratiquement jamais conscience. Alors pourquoi donnons-nous sans même réfléchir tout cette énergie pour aller mal, voire de plus en plus mal , et refusons-nous de la mettre dans des activités ou des comportements qui nous seraient bien plus profitables ? À méditer… Ps: je vous rappelle que vous pouvez retrouver mes deux relaxations guidées à télécharger sur cette page et également en vidéo sur ma chaîne Youtube . Je vous invite à vous y abonner et à me donner vos avis. Merci !

Blog Général

« Toute la misère du monde »

Je me disais il y a encore quelques temps qu’il serait très difficile pour moi de faire carrière dans un métier d’accompagnement. Tout cela parce que comme beaucoup de monde je pensais que je ne pourrais pas passer mes journées à écouter des gens « se plaindre de leurs vies, parler de leurs malheurs ou exprimer leurs colères » sans que cela ne me touche de trop et finisse par m’épuiser. Et je sais à présent que tout est une question de filtres, de lunettes de l’esprit. Si je ne forme pas mon esprit à écouter au-delà des mots, j’entends les clients « se plaindre » au lieu d’entendre des besoins non satisfaits. Si je ne forme pas mon esprit à l’altruisme, je leur reproche de « parler de leurs malheurs » au lieu d’accueillir les maux qu’ils me confient avec confiance et d’en faire une matière pour travailler. Si je ne forme pas mon esprit à la bienveillance, je prends leurs colères de plein fouet et vient y mélanger un peu de la mienne au lieu de les féliciter d’avoir le courage de vivre leurs émotions. Quand j’entends qu’être un accompagnant c’est « accueillir en soi toute la misère du monde », je sais que mon interlocuteur n’a pas fait le travail nécessaire sur lui-même. Et sûrement qu’au fond de lui il voudrait bien qu’on l’entende, lui et sa « misère intérieure », même si il se défend du contraire. Mais tant qu’il ne le demandera par clairement… Il y a sûrement des caractères pour ça, comme il y a des esprits littéraires ou sportifs, il y a des esprits qui ont fait un bout de chemin en plus, qui ont une longueur d’avance sur la connaissance d’eux-même et qui ont envie d’emmener les autres avec eux. Et puis il y a aussi notre thérapeute à nous, accompagnants, pour qui la supervision est aussi essentielle que les qualités d’esprit requises pour ces métiers. Car oui nous sommes humains aussi, imparfaits et toujours en apprentissage de la vie. Il nous faut donc un regard extérieur pour nous assurer que les projets que nous avons pour nos clients ne prennent pas le pas sur ceux qu’ils ont déjà pour eux-mêmes. Pour ne pas se laisser déborder quand l’histoire d’un client vient faire écho avec la nôtre. Pour ne pas déteindre de trop, garder autant que possible un sens de la neutralité. Et puis aussi, pour « vider son sac », quand justement trop de clients très malheureux ou très en colère sont venus se confier. Cette supervision nous aide à garder un esprit poreux, pour que l’on se laisse traverser par l’histoire de l’autre, et qu’on ne la retienne pas, comme un méditant observe ses pensées, mais les laisse aussitôt partir. Si on vous demande comment vous faites pour supporter d’entendre toute la misère du monde, demandez à votre interlocuteur si lui n’aurait pas, au fond, envie d’être entendu. Illustration : Martin Singer, Bigger Than Life, série « chez le psy »

Non classé

« Avant on parlait, Monsieur ! »

Ma cliente, une vieille dame, fait ses courses et s’avance vers ma caisse. “ Vous avez un service de livraison ? me demande-t-elle. – Oui, Madame, en passant sur le site internet… – Ah non alors laissez tomber ! me dit-elle abruptement, je n’ai pas d’ordinateur donc je n’ai pas internet. Je pensais le faire comme ça en vous parlant ! – Je comprends Madame, mais malheureusement, nous ne le faisons pas. – C’est trop compliqué. Vous savez, avant on parlait Monsieur ! – Je sais bien Madame, mais j’ai des centaines voire des milliers de clients, alors parler avec tout le monde… Il y a un temps pour tout ” lui répondis-je un peu agacé. Je suis bien au courant des travers de mon époque, mais je n’aime pas du tout que l’on idéalise le passé. Déjà parce qu’il est passé, il est donc quand même sacrément démodé, et ensuite parce que je ne suis pas sûr qu’il était bien plus brillant que le présent. “C’était mieux avant !” Voilà la fameuse réplique sous-entendue dans la remarque de ma cliente. Mieux quand ? Quand on aurait pu serrer la main de Franco, d’Hitler ou de Mussolini ? Quand c’était la guerre ? La dictature ? L’holocauste ? Quand les homos avaient “la peste rose” ? Quand les femmes n’avaient pas le droit de voter ? Ou quand on mourrait en masse d’une simple grippe ? Peut-être que c’était mieux quand vous étiez jeune ? Belle et en pleine santé ? Amoureuse ? Entourée d’amis ? De votre famille ? Dans ce cas, oui, je comprends, c’était mieux avant, ma pauvre petite dame et vous avez toute ma tendresse. Je vois bien dans votre phrase le besoin de lien social, la nostalgie, voire la tristesse de voir votre monde disparaître, votre décalage avec la réalité qui se faire grandissant. La peur d’être remplacée ou oubliée. Nous sommes jeunes donc nous ne parlons pas ? Quelle méconnaissance ! Et quelle tristesse de voir cette personne qui a vécu tellement de choses, qui a sûrement tant à nous transmettre, saboter cette richesse parce qu’elle a décidé que nous (« les jeunes ») ne sommes pas à la hauteur de son éducation ni de ses valeurs. Partagez votre richesse intérieure au lieu de nous en vouloir d’avoir du temps ! Apprenez-nous à mettre ce dernier à profit plutôt que de nous reprocher de le gâcher. Aidez-nous à ne pas avoir les même regrets que vous plutôt que de partir du principe que nous ferons les mêmes bourdes que vous. En échange nous avons de la fraîcheur, de l’énergie et de l’enthousiasme à vous donner. Nous avons aussi tellement de questions à vous poser ! Nous ne vivons pas forcément dans l’époque la plus merveilleuse de l’histoire, mais y en a-t-il eu au moins une ? Alors ok, avant, 15 euros c’était 100 balles ! Ok, avant, Kim Jong-Un ou Donald Trump n’étaient pas nés et on parlait à son épicier pour se faire livrer chez soi. Mais avant, il n’ y avait pas Spotify, ni Netflix et je n’avais pas encore rencontré ma femme. Donc bon… Je suis bien là où je suis. En attendant une autre humeur, prenez soin de vos vieux ! Inspirations : “C’était mieux avant” de Michel Serres “C’était mieux avant: 500 bonnes raisons de regretter d’avoir plus de 30 ans. Ou pas.”de Stéphane Ribeiro

Techniques

« 3…2…1…Go ! »

Il y a quelques semaines, j’ai vu sur un site de développement personnel dont j’ai oublié le nom (je tenterai de m’en rappeler), un article parlant d’une technique toute bête capable de te démouler de ton canapé en période de flemme aiguë. La technique du “ 3…2…1…Go ! ” Au début, je me suis dit que c’était encore une énième technique à la mode chez les coaches inventée par les mecs de Palo Alto. Ou le genre de concept que tu asperges sur ton entourage quand c’est toi le pote lourd et toujours de bonne humeur qui donne des conseils à qui n’en demande jamais. Au final je me rends compte que je m’y suis mis presque malgré moi et que…ça marche pas mal ! Voilà le principe. Tu es entrain de te liquéfier avec délice dans ton fauteuil, sur ton lit ou sur ton canapé. Confortable, voire détendu, avec cette petite touche de culpabilité au fond de toi sans laquelle un mignon ne pourrait être un pêché. Si tu es au moins à peu près constitué comme tout le monde, tu as des choses à faire. A commencer par te laver, te nourrir ou laver ton enfant voire même nourrir ton enfant ! Et là tu vis un phénomène que nous connaissons tous, et que j’appelle le “corps contraire”. C’est le moment où tu sais que tu devrais bouger, voire même où tu esquisses un début de contraction musculaire mais que tu ne vas pas jusqu’au bout, et surtout que tu t’en fous plus que tu ne t’en veux. Ton esprit veut mollement, ton corps refuse énergiquement. A ce moment là, si tu es comme moi voire comme la plupart des gens qui fréquentent cette page, tu cherches depuis un moment à devenir un meilleure version de toi-même…moins liquide et plus digne. C’est justement dans ce genre de moment que tu vas réciter dans ta tête : “3…2…1…Go !” (Hop, debout !) La première fois que je l’ai fait, je me suis levé tout de suite. J’ai souri, un peu parce que je venais de me rendre compte que ça marchait, et aussi parce que j’avais la sensation de m’être fait avoir comme un gosse. Celui à qui tu viens de dire “le premier arrivé à la maison a gagné” alors qu’il te faisait une crise de nerf dans la rue et qui vient de se rendre compte qu’il est le seul à avoir couru (soupe à la grimace). Mais j’étais debout ! J’ai retenté l’expérience plusieurs fois…et ça marche quasiment à tout les coups…en tout cas pour moi. Des papiers à renvoyer, un repas à préparer, le temps qui passe… 3…2…1… Go ! Je dois être un gosse bien naïf… Essaies ! Et dis-moi si ça marche pour toi ! Sébastien

Blog Général

CONNAISSEZ-VOUS TOUTES CES FORMES DE MÉDITATION ?

  AVANT-PROPOS Il existe presque autant de formes de méditations que de cultures et de religions.       Aussi, quand on se demande quel type nous conviendrait le mieux, cela devient très compliqué de trouver la réponse. En partant d’une magnifique infographie réalisée par David MacCandless et regroupant les résultats de plus de 75 études scientifiques sur les bienfaits de la pratique, je vous propose un tour d’horizon de ce que l’on peut trouver comme formes de méditation de nos jours. La répartition ci-dessous est une proposition. En effet il est difficile de classer des pratiques visant quasiment toutes au mêmes résultats.   OBJETS DE MÉDITATION   Nous pouvons classer les différents types de méditations selon l’objet sur lequel se focalise la pratique : ( Si vous êtes novice en matière de méditation, je vous suggère de faire un tour sur cette page )                                      CORPS      RESPIRATION     CŒUR          MANTRA         ESPRIT Ces objets ont tous un tronc commun de bienfaits dont témoignent les pratiquants. Par exemple, toutes les formes de méditation ont un effet reconnu pour lutter contre la dépression et l’anxiété ou pour développer l’empathie.  Cependant, le choix d’un objet en particulier va apporter d’autres bienfaits plus ciblés. CORPS (Sens) : présence, sens développés, détente RESPIRATION : concentration, lucidité, énergie CŒUR : tolérance, esprit positif, bienveillance, amour MANTRA : relaxation, apaisement mental ESPRIT : connaissance de soi, tranquillité, équanimité, perspicacité MÉDITATIONS SUR LE CORPS (SENS)   Méditer sur des sensations physiques comme la marche ou le fait de manger augmente la présence de notre esprit pendant que nous agissons. Une promenade ou un repas en pleine conscience prennent alors toute une autre valeur. Il n’est pas difficile de comprendre la différence entre un en-cas « sur le pouce » avalé à la va-vite pendant la pause déjeuner, et un repas pendant lequel nous chercherons à profiter de chaque bouchée, de chaque petite bulle de saveur en prenant notre temps. Manger est un plaisir, se promener également. Méditer en accomplissant ces actions nous rend plus présents au plaisir et à la chance que nous avons d’être conscients de nos cinq sens. Nous pouvons également méditer en ressentant le vent sur notre peau, l’eau de la mer, un massage, en écoutant de la musique ou en regardant un magnifique paysage etc…     Dans cette catégorie nous retrouvons : Les méditations bouddhistes en général comme la Metta Bhavana ou la méditation de pleine conscience comme la Vipassana permettent de méditer en marchant, en mangeant ou en faisant la vaisselle. La méditation marchée Kinhin, issue de la tradition Zen Japonaise. (Vous en connaissez d’autres ? Écrivez-moi et je les ajouterai !)     MÉDITATIONS SUR LA RESPIRATION   On retrouve des méditations utilisant la respiration comme objet dans quasiment toutes les pratiques. Le souffle est considéré comme un pont entre le corps et l’esprit. C’est également un fabuleux outil de gestion du stress au centre de toutes les pratiques de développement personnel comme la relaxation, la sophrologie ou la gestion de la douleur. Se centrer sur notre respiration possède un autre avantage, celui de favoriser notre concentration. Quand nous forçons avec bienveillance notre esprit à se focaliser sur notre souffle, les pensées parasites ont moins de prise. C’est un excellent moyen de « décanter » notre cerveau. Au fil du temps, ce dernier se montrera plus lucide et plus réactif face aux situations du quotidien. N‘oublions pas non plus que l’oxygène apporté par notre respiration est le comburant de notre corps, celui qui va rendre possible toutes les réactions cellulaires de notre organisme. Respirer c’est donc faire le plein d’énergie. Les postures de Yoga et ses exercices de respiration ont pour but de faire entrer et circuler l’énergie et de préparer le corps à la méditation. On ne peut donc pas les considérer comme des méditations à part entière, mais il aurait été dommage de ne pas les citer ici tant ils ont un rôle clé. Dans cette catégorie nous retrouvons : Tous les exercices de respiration venant du Yoga, regroupés sous l’appellation Pranayama, comme le Agni Prana (souffle de feu) que l’on retrouve dans le Yoga Kundalini. Une pratique du Zazen pour les débutants, consistant à compter ses respirations pour calmer son souffle et préparer son esprit à la méditation sur « l’impureté du corps ». « L’orbite microcosmique » , un exercice de respiration issu du Taoïsme favorisant la circulation de l’énergie. La méditation d’Osho sur le Hara (le nombril), appelé Tan T’ien dans le Taoïsme chinois et Kath dans le soufisme. La méditation bouddhiste appelée Samatha, préparation à la méditation pleine conscience Vipassana. (Vous en connaissez d’autres ? Écrivez-moi et je les ajouterai !)      MÉDITATIONS SUR LE CŒUR   Les méditations sur le « cœur » sont légèrement différentes car leur visée n’est pas tout à fait la même. Dans ces pratiques, l’attention va être focalisée sur le « cœur » en tant que sentiments d’amour, de bienveillance et de compassion. Sentiments que l’on va chercher à cultiver, à agrandir ou à émettre vers un ami, un proche ou le monde entier. Une façon de cultiver la paix en se faisant « source, caisse de résonance et émetteur de l’amour universel ». Dans cette catégorie nous retrouvons : La méditation bouddhiste enseignée par le Bouddha et appelée Metta Bhavana (développement de l’amour/bienveillance universel). La méditation sur le coeur du Sahaj Marg, système de méditation issu du Raja Yoga. Appelée Heartfulness en Occident, où elle connaît un essor important. (Vous en connaissez d’autres ? Écrivez-moi et je les ajouterai !)     MÉDITATIONS SUR UN MANTRA   Avez-vous déjà remarqué que lorsque vous répétez un mot plusieurs fois, son sens commence à vous échapper ? C’est exactement la même chose avec les méditations sur un mantra (petite suite de mots). Ce sont des pratiques de concentration et d’apaisement mental.                  Le but étant de répéter un mantra (ex: Om mani padme hum) jusqu’à ce qu’il perde son sens et que vous soyez « hypnotisés » par le son qu’il produit. Cet état provoque une forte concentration et un repos mental

Blog Général

Les 7 facteurs d’éveil

  Dans les bases du bouddhisme on retrouve 37 éléments qui sont autant de conditions nécessaires pour atteindre l’éveil. Parmi ces éléments on trouve les 7 facteurs que le pratiquant doit développer ou cultiver. Ce sont : l’attention, l’investigation, l’effort, la joie, la tranquillité, la concentration et l’équanimité. Nous pouvons tenter de les appliquer tous les jours pour devenir une version améliorée de nous-même. La méditation étant une voie royale pour y travailler. Je vous propose une rapide explication de chacun des points. L’ATTENTION (sati) C’est la première étape et la qualité nécessaire pour être dans l’instant présent et pouvoir observer ce qui se passe autour de nous en conscience. L’attention est une arme contre la distraction, les automatismes et la maladresse. C’est aussi le premier palier vers l’observation que le pratiquant souhaite faire de la vie et de lui-même. L’INVESTIGATION (dhamma vicaya) C’est la curiosité que nous avons face à ce qui se présente à nous, que cela soit agréable ou non. L’investigation nous encourage à prendre du recul, afin de voir les choses telles qu’elles sont, sans les juger ni se laisser déborder. C’est cette curiosité qui nous pousse parfois à entreprendre un travail thérapeutique, et nous fait donc faire la moitié du chemin vers la guérison. L’EFFORT  (Viriya) C’est l’énergie dont nous aurons besoin pour surmonter nos démons et ceux des autres. L’effort a pour qualité associée la persévérance. Celle-là même qui nous pousse à ramener notre esprit dans le présent quand nous sommes sans cesse distraits. L’effort est la condition sine qua non d’un résultat. LA JOIE (pīti) C’est le lâcher-prise recherché, la bienveillance envers soi et envers les autres. L’unicité du corps et de l’esprit. Le respect de la vie, et l’émerveillement devant sa richesse et sa beauté. C’est l’instant qui ne perdure quasiment jamais et que nous devons laisser partir, jusqu’au prochain. LA TRANQUILLITÉ (passadhi) C’est l’attitude du méditant. Immobile, calme, présent à son corps et à son environnement, il ne se laisse pas distraire par un bruit ou influencer par ses pensées. Dans une foule, la tranquillité nous préserve de la contamination par l’agitation et la nervosité des autres. Observateurs et calmes, nous regardons seulement. LA CONCENTRATION (Samadhi) L’attention maîtrisée et la tranquillité donnent accès à la concentration. Un état de présence total dans lequel on peut laisser venir ses pensées et sensations, et écouter ce qu’elles ont à nous dire. Concentrés, nous sommes plus que jamais capables de comprendre. A la fois présent à l’intérieur et à l’extérieur et totalement dans le présent. L’ÉQUANIMITÉ (Uppekhā) C’est la capacité à garder son humeur égale, devant le bon comme devant le mauvais. Car tout a un sens, une fonction, même ce qui est désagréable. Cette qualité nous encourage à ne plus fuir, mais à accepter ce qui arrive, sans prendre les choses pour soi, mais en les acceptant comme telles. Sébastien  

Hors-Série

TRAC ET MÉDITATION

  AVANT-PROPOS Tout artiste, qu’il soit musicien, danseur, chanteur ou tout orateur connaît bien cette sensation désagréable que l’on appelle familièrement le trac. Cet article hors-série a été proposé par un lecteur. Si vous aussi souhaitez proposer un sujet, écrivez-moi en passant par ce formulaire. Je tiens à préciser que pour certaines personnes, le trac est un formidable stimulant. Une peur que l’on affronte peut devenir un puissant moteur.           Mikhael Piccone, chanteur Lyrique témoigne : « pour moi le trac est nécessaire et bon. Avec l’expérience j’ai appris à le maîtriser pour utiliser son énergie […] Avant de monter sur scène, j’essaie de ne pas perdre de vue le fait que je veux avant tout m’amuser ! »      Cependant, dans cet article, je me concentrerai sur le fait de ressentir le trac comme un handicap. Bonne lecture !   UNE ALERTE SUR NOTRE TABLEAU DE BORD…    …Voilà ce qu’est le trac. C’est une indication que quelque chose de trop dangereux, de trop envahissant ou de trop  chargé émotionnellement est entrain de nous arriver. Une montée de trac c’est une crise angoisse, par conséquent sa fonction est de nous protéger d’un danger et de nous pousser à fuir. C’est un allié formidable dans le cas où l’on se retrouverait nez-à-nez avec un lion, ou un assassin. Car pendant une crise d’angoisse notre rythme cardiaque accélère et donc augmente aussi la quantité de sang qui arrive à nos muscles, notre respiration s’amplifie pour apporter plus d’oxygène aux cellules de notre corps. Dans le même temps notre cerveau relâche de l’adrénaline, boostant nos capacités physiques et cérébrales ! Bref, une crise d’angoisse, c’est un « shoot » que le corps nous envoie pour nous donner les moyens de survivre. Le trac est donc à la base un allié bienveillant. Le problème est quand cela arrive dans des situations où il n’y a pas de danger réel. Car après avoir reçu ce « shoot », si nous restons sans rien faire à attendre un passage d’examen, une prise de parole ou le début d’un concert, il y a un décalage entre ce que nous ressentons et ce qui se déroule réellement devant nous. C’est ce moment de flottement qui est particulièrement désagréable et que tous les angoissés et anxieux connaissent par cœur. Le corps tremble sous l’effet de l’adrénaline et de la sur-oxygénation des muscles, le cœur bat très fort, ce qui augmente le sentiment de peur, et le cerveau tente par tous les moyens de nous convaincre qu’il faut prendre la fuite. Nous nous sentons défaillir, nous avons peur de tomber dans les pommes, voire de mourir. C’est la panique ! Dans le cas des artistes ou des orateurs, il n’y a pas de réelle situation de danger. Le trac étant une angoisse, on ne peut le définir comme une peur, il est par définition irrationnel. La peur est rationnelle car elle réagit à un danger physique réel et imminent. L’angoisse, c’est la « peur d’avoir peur ». C’est donc une appréhension, une anticipation. Un violoniste qui se prépare à jouer un solo appréhende de rater son air, d’être en échec, moqué et ridiculisé devant des milliers de personnes. Ce sont ces pensées anticipées qui vont lui faire ressentir un trac énorme. Et ce, qu’il soit en début ou en fin de carrière. La réalité est que dans l’immense majorité des cas, tout se finit très bien. Car ne l’oublions pas, pour se produire devant un large public, il faut avoir un niveau de maîtrise de son art très élevé. Les artistes et orateurs peuvent être comparés à des sportifs de haut niveau par le temps qu’ils passent à « s’entraîner », par les prouesses qu’ils peuvent accomplir, leur endurance, leur passion et leur motivation. Soulignons aussi que le trac s’arrête quasiment toujours au moment où l’orateur prend la parole, où le chanteur monte sur scène ou lorsque le musicien joue une première note.   TRISTE RÉALITÉ Dans un documentaire diffusé sur une chaîne britannique, les journalistes évoquaient les trop régulières prises de médicaments ou d’alcool pour lutter contre le trac. La pratique serait même presque normale dans le monde de la musique classique. Avant d’aller plus loin, il faut tout de même souligner les conditions de vie d’un artiste. Souvent loin de chez lui, son travail lui demande un temps infini, il se retrouve régulièrement isolé dans une chambre d’hôtel loin des siens, il travaille tard le soir, les week-ends, se produit devant un large public, devant des caméras, des critiques, des gens haut placés dans la culture etc… ! Tout ce stress,il faut bien le contrôler ou l’évacuer d’une façon ou d’une autre. N’oublions pas que le public attend une « performance » ! Tom Eisner, violoniste, témoigne : « Pendant 20 ans, au lieu de jouer du violon, j’avais le sentiment d’être un débutant qui n’avait aucune capacité […] Quand je montais sur scène, j’avais l’impression de marcher vers ma mort. » The Guardian Pour retrouver une certaine sérénité dans sa carrière, il a du prendre des bêtabloquants.    Rachael Lander, violoncelliste, a eu ses premières crises d’angoisse à 14 ans, voici ce qu’elle dit :  » J’avais un sentiment incontrôlable de ne plus pouvoir avancer comme je le souhaitais, j’étais piégée […] Quand je buvais, ces attaques s’arrêtaient. J’ai aussi pris du Valium et des bêtabloquants. » Interview dans The Telegraph Alors évidemment, tous les musiciens et autres artistes ne boivent pas d’alcool ni ne prennent de médicaments avant leurs représentations, mais le phénomène est trop important pour ne pas être évoqué.   LES 3 ASPECTS DU TRAC Comme nous l’avons vu dans la définition du trac, ce dernier est une fonction naturelle de notre système nerveux. Le problème vient donc du moment où il se déclenche et de l’impossibilité de fuir la situation. On peut définir trois aspects dans cette forme d’angoisse : Un aspect mental, un aspect émotionnel et finalement un aspect physique. Le mental est le siège de nos croyances et de nos pensées automatiques. C’est de lui que viennent des peurs « positives » comme le

Blog Général

L’HISTOIRE SIMPLIFIÉE DE LA MÉDITATION DE PLEINE CONSCIENCE

  BOUDDHA       Bien que les humains la pratiquaient certainement avant lui, il est difficile de parler de la méditation sans parler de Siddhartha Gautama, prince indien ayant renoncé à la facilité de sa vie de noble en prenant conscience de la misère et de la souffrance dans laquelle vivaient ses semblables. Il est le Bouddha historique.      “Bouddha” car c’est le nom que l’on donne à un humain ayant atteint l’éveil et “historique” car il est à l’origine de la diffusion du bouddhisme entre le 5ème et le 6ème siècle Avant J.-C.      Le Bouddhisme s’est répandu d’abord en Inde, puis en Chine, au Tibet et finalement en Occident au cours du 19ème siècle et c’est avec lui que s’est diffusée la méditation sous ses différentes formes.  (Je rédigerai un article sur le bouddhisme pour aller plus loin)     Parmi les différentes formes de méditations que l’on peut rencontrer, les deux plus anciennes sont appelées Samatha, et Vipassana. SAMATHA ET VIPASSANA     Dans la méditation bouddhique, il y a deux pratiques clés : Samatha et Vipassana. Ce sont deux formes de méditation distinctes mais complémentaires. Elles peuvent être pratiquées dans la même séance, ou séparément.                                    « Deux choses participent à la connaissance :                                           le silence tranquille et l’intériorité. »                                                                                           Gautama Siddhartha       SAMATHA (quiétude) : c’est la méditation qui vise à la tranquillité de l’esprit par la concentration. On la pratique en se focalisant sur un objet, une sensation, la plupart du temps la respiration. Le but de cette méditation est d’atteindre la pacification mentale, et une très grande concentration, qui servira à pratiquer Vipassana.     VIPASSANA (vue profonde) : c’est la méditation de l’attention. Elle signifie « voir les choses telles qu’elles sont ». C’est la “vraie” méditation, au sens noble du terme. Une fois la concentration et le calme atteints par Samatha, on est prêt à pratiquer Vipassana, laisser venir ce qui doit venir, accepter ce qui se présente, sans juger, sans analyser. En un mot, c’est exercice de présence à notre intériorité.     Ouvrir cette porte en nous et laisser parler notre moi profond est une excellente manière de nous connaître. Dans nos sociétés modernes, le refoulement de nos pensées ou émotions est trop souvent la règle. La méditation offre un lieu sécure dans lequel nous pouvons, en toute intimité, exprimer et vivre ces pensées, ces émotions, et découvrir qui nous sommes vraiment. Siddhartha a atteint l’éveil en pratiquant Vipassana.    » Soyez à vous-même votre propre refuge. Soyez à vous-même votre propre lumière.  »                                                                                Gautama Siddhartha   PLEINE CONSCIENCE Vipassana est donc l’expérience de la pleine conscience. A ce propos, Christophe André a une très jolie définition :  » La pleine conscience est la qualité de conscience qui émerge lorsqu’on tourne intentionnellement son esprit vers le moment présent. »     Quand on fait cela, on se branche directement sur ce que l’on ressent physiquement et émotionnellement, sans tourner son « regard » à l’extérieur. Si l’on y met une intention bienveillante, on arrête de se mentir. Ainsi on augmente sa connaissance de soi et des autres en même temps que son ouverture au monde. Quelle que soit la nature de nos pensées ou de nos émotions émergentes, si nous les accueillons avec bienveillance et attention et que nous les laissons s’exprimer, nous leur donnons la possibilité de nous « quitter » et de continuer leur chemin.     En quelques mots, il faut pouvoir ressentir, éprouver mais pas analyser.     Jon Kabat-Zinn, un médecin américain et méditant a dépouillé cet enseignement de son enveloppe religieuse et culturelle pour en faire une méthode accessible aux occidentaux. Il a intégré la méditation pleine conscience en parallèle des traitements qu’il applique à ses patients. Au croisement entre la médecine, la psychologie, le yoga et la méditation il a créé une méthode appelée MBSR (Mindfulness-Based Stress Reduction) : « réduction du stress par la pleine conscience ». Elle rencontre un immense succès dans le monde entier et des formations sont maintenant dispensées pour devenir instructeur. MONDE MODERNE Nous vivons dans une époque d’hyperstimulation mentale mais pas dans le bon sens du terme. Nos téléphones, nos télévisions, nos journaux, nos ordinateurs, nos véhicules, tout favorise la captation de notre attention au détriment de ce pourquoi elle a été créée : nous permettre de choisir sur quoi nous concentrer. A commencer par notre esprit, qui tente souvent de nous parler mais que nous n’entendons quasiment jamais.     Un élève dont l’attention est constamment perturbée par un camarade agité ne pourra pas retenir sa leçon. Le but de la méditation est de renforcer notre capacité à ne pas nous éloigner de ce qui est important.     Mon avis est qu’il est dommage d’entendre l’homme moderne se plaindre d’être « à cotés de ses pompes » quand il suffirait qu’il sache s’écouter pour se remettre en selle. Je m’attriste de constater les incivilités, la méfiance entre voisins, les violences familiales et conjugales alors que nous pourrions facilement apprendre la bienveillance et le respect de l’autre. Nous sommes trop nombreux à ne pas avoir été éduqués au bonheur et à l’écoute de soi. J’entends beaucoup chez les gens de mon âge une volonté de revenir à plus de spiritualité, à une meilleure cohésion humaine, à une unification des peuples et à une pacification du monde. Je pense que c’est justement ce que nous propose la méditation.    Sébastien  Sources Christophe André   Samatha et Vipassana  MBSR Un avis ? Une correction ? Une suggestion ? Écrivez-moi en passant par le formulaire de contact sur cette page. Vous pouvez aussi me laisser un commentaire plus bas. Pour être informés de la publication de nouveaux contenus, rejoignez ma Page Facebook Brumeau coaching Merci !  

Retour en haut